PAROLES D’HABITANTS

« Ça nous aide à comprendre les choses, maintenant je vais venir aux sorties organisées par le centre social » Kim

« Maintenant j’ose parler plus fort, je n’ai plus peur »  Denise

« En venant ici pour prendre des cours de français, j’ai rencontré des gens, je me suis fait des amis… ».

« Le centre a changé ma vie, je vis enfin la jeunesse que je n’ai pas eu… » Zeineb

« J’ai rencontré des femmes très intéressantes ici, on a tissé des liens, on sort le soir ensemble… Avant on avait peur de sortir seules… » Arkia

« J’ai connu le centre en passant devant les portraits de femmes que j’ai trouvé magnifique sur la place de Vénétie… Je me suis dit, il faut que je connaisse ce projet Regarde Moi ! » Djamila

« J’aime entendre les femmes parler du livre que j’ai lu moi aussi, cela me donne un autre point de vue, un autre regard sur les choses…. J’aime partager » Monique

« Il faut organiser plus de manifestations sur la place de Vénétie, ça donne vie au quartier » Halina

« Je m’énerve depuis que je suis en France, au pays je ne m’énervais pas . » C.

« J’ai commencé à apprendre à lire et écrire pour lire le cahier de correspondance de ma fille car je ne comprenais pas tout ce qui était écrit » Mme S .

« Pendant  le projet « Regarde moi », ce qui m’a marquée, c’était bizarre, de faire des photos gigantesques, les afficher sur les murs des immeubles, que tout le monde regarde les photos. Ça faisait bizarre, c’était pas facile, et pourtant, on a essayé de dépasser ce sentiment de…. Comme quelqu’un qui se cachait et après, il va sortir. On ne s’était  jamais affichées comme ça. Moi je suis discrète, j’aime pas trop me montrer, qu’on parle de moi. Je reste réservée. Le fait de voir ma photo comme ça, c’était pas facile, et après le projet nous a convaincu. Les photos, c’était pour passer un message. J’aime changer les choses pour les femmes, pour la liberté et pour l’égalité. Par ce projet, on a vraiment fait des choses intéressantes. La première fois que j’ai vu les affiches, j’étais très fière ! ça je peux pas l’oublier. Aller présenter ce projet à Rennes c’était une expérience extraordinaire. Il y a eu aussi des réactions négatives face à ces photos mais cela ne nous a pas découragées. On l’a fait avec amour. Avec courage. C’était un projet réussi. J’aimerai refaire un projet de ce genre. Ça m’a vraiment marquée. » Zaineb

« 13 Pour Tous c’est un bel endroit, convivial. On partage plein de choses. C’est enrichissant. C’est bénéfique pour les enfants. Les échanges pendant le café des parents, ce sont des bons moments. Chercher des réponses avec d’autres parents. Ecouter l’expérience d’autres parents. Je me souviens du jour où j’avais raconté une histoire tragique, d’une petite fille qui a avait pratiqué un jeu dangereux au collège, le jeu du foulard. Ça m’avait choquée et j’étais inquiète pour mes enfants au collège. Cela m’a rassuré de pouvoir en parler. J’espère que cela va continuer. » Samira

« J’étais ravie le jour où j’ai reçu un flyer m’annonçant qu’il se passait quelque chose dans le quartier. C’était 13 pour tous. Le quartier allait se mettre en mouvement. Je suis rentrée, j’ai vu, j’ai essayé d’apporter ma petite pierre. Avant ça, y avait juste l’aide aux devoirs dans la tour d’en face, avec Estelle. J’y ai participé. A la fête de quartier, il y a deux ans, nous avons dansé avec des voisins sur la place. Je n’oublierai jamais cette valse avec Josette ! Quand on avait fait « le mois de l’autre » et qu’on avait découvert des pays.Les dîners littéraires, les premiers ateliers d’écriture. Que j’avais écrit que j’étais dans un restaurant, installée entre Johnny Halliday et Charles Aznavour, qui mangeaient de la soupe aux vers de terre. » Laurence

« J’ai envie de revenir ici. Faire encore de la cuisine. Du dessin, comme les bandes dessinées qui sont affichées. Je continuerai à venir pour voir les autres activités. » Kenza

« Un soir, au ciné-débat on avait vu un film qui racontait l’histoire d’une femme qui avait subi des violences conjugales. C’était intéressant. J’étais choquée par tout ce qu’elle avait vécu. J’étais touchée en tant que femme, par sa souffrance, par ses déplacements pour éviter l’homme qui la menaçait. Un autre film m’avait touchée, sur les femmes et la contraception. Ce film aussi m’a marqué. Les films sur la condition des femmes, en tant que femme, ça me touche particulièrement. » Zaineb

« Nous nous sommes sauvées du vide grenier pour repeindre la grille à l’entrée du centre social avec l’association Les Parques. On a décidé d’utiliser des tonalités qui partaient du bleu jusqu’au vert. Un dégradé de couleur. Je me suis tachée tout le visage et les mains, comme un petit enfant. Je me suis tachée les cheveux. Tous les jours, je peux me rappeler de cette journée puisque j’ai désormais une tache de peinture bleue dans mes cheveux rouges. Je n’arrive pas à l’effacer. » Séréna

« Pendant l’été, durant les ateliers de construction de bande dessinée. Bernard, qui animait l’atelier, trouvait des qualités de dessinateurs ou d’artistes aux enfants. Les enfants s’ennuyaient un peu. Il essayait même d’expliquer comment déterminer le choix du crayon, du pinceau, alors que les enfants savaient déjà les utiliser. Les enfants ont fini par réaliser une bande dessinée. Le résultat est magnifique. » Georgina

« J’ai fait une bande dessinée. J’ai dessiné des plantes, des fleurs. C’était une bande dessinée qui parlait des fleurs et des plantes. On pouvait même dessiner des plantes imaginaires. J’aime bien venir ici pour dessiner, pour jouer à la ludothèque. Jouer aux cartes, à Uno ou à des jeux de devinettes. Des cartes où  l’on pose des questions.D’habitude, je viens pendant les vacances. » Martine

« Il y avait un combat de puissance 4. J’ai défié l’animateur et finalement j’ai perdu.L’autre jour, on a fabriqué des avions, avec du carton, du papier, des bouteilles. J’ai fait un avion multicolore. Il a une hélice mais il ne vole pas. Je l’ai montré à mes parents. » Myriam

« Ça m’a bien plus, la sortie au laser game. Je ne sais plus exactement où c’était. Il y a deux ans. Là-bas, on a fait un jeu avec des lasers. Tu dois viser d’autres gens. Il y avait plein d’autres amis. Je voulais arriver premier. Il fallait viser des cibles sur certaines personnes qui portaient des armures. Chaque cible permettait de gagner des points. Je n’arrivais pas à toucher tout le monde. Les autres me touchaient souvent. C’était la première fois que j’y jouais. J’ai pas gagné.  Mais j’aimerais bien y retourner. » Louis

« Tous les voyages qu’on a fait, la cueillette, ça a permis de réunir les adultes, les enfants, les adhérents, pour qu’on fasse meilleure connaissance. La cueillette, le voyage à Chambord, avec Serge. J’étais contente de participer à l’organisation des fêtes de quartier. Ce que je regrette, les ateliers sénior à Olympiades. Ça  permettait aux personnes qui ne parlaient pas français de parler avec nous. Il y avait  une bonne ambiance. On a arrêté parce qu’on n’avait plus l e budget. On avait organisé le café gourmet qu’on a continué ici. Culture du cœur. J’avais aimé les visites des musées, les expositions, quai Branly. Les expositions, les visites de musées, c’est à refaire. Ce que j’ai aimé, c’est l’unité du conseil d’administration, des usagers et des salariés quand on n’allait pas bien. Ça c’est grosso-modo. On avait accueilli un étudiante qui venait d’Amérique. Elle avait préparé une dinde pour le Thanks Giving. Tout le monde avait participé. C’était bien. Albert avait participé à l’organisation de la cuisine. Comme il est bricoleur , ça lui avait plu. Les sorties cueillettes, à Cergy Pontoise, avec les enfants. A partir de 15h, on partait cueillir des fruits, des légumes, on partait à la pesée et on rapportait tout chez nous. Les œufs de la ferme, c’était pas dégueu. Pendant un mois, je me suis régalé avec les légumes. » Halina

« J’avais fait des gâteaux, cuisiné des crêpes et des cookies. Je cuisinais avec un groupe. Des cookies au chocolat. On les a goûtés. Ils étaient bons, très bons. Les crêpes étaient aussi au chocolat. Elles étaient bonnes, truffées de confiture et de Nutella.On a aussi mangé des boules de coco. On avait fait des petits groupes, on a mis au four, on s’est régalé. » Chainaze

« J’ai connu ce centre il y a quelques années. A l’époque j’étais encore assez timide. Depuis,  j’ai fait plein d’activités, des séjours, des sorties. Grâce à ça, je me suis un peu ouvert aux autres et je suis devenu moins timide. J’ai pu découvrir plein d’activités, des endroits que je ne connaissais pas. J’ai beaucoup aimé Bois Le Roi, j’ai appris le tennis, c’était super. Y avait un prof de tennis marrant, qui faisait des blagues, ça nous déconcentrait et c’était marrant. J’aimerais bien retourner à Bois le Roi. » François

« Nous avions prévu d’organiser un dîner littéraire autour de « Paroles » de Jacques Prévert. Les livres avaient été remis aux lectrices et lors du dîner, beaucoup disaient qu’elles n’avaient pas aimé ce livre, qu’elles préféraient les romans. Finalement, l’une d’entre elles a eu l’idée géniale de proposer de lire quelques textes à voix haute. C’est alors que la magie opéra. Peu à peu, chacune se mit à lire le poème qu’elle préférait. Nous grignotions des tomates-cerise et des chips en dégustant les vers de Prévert. Ce dîner littéraire fut l’un des plus réussis, tant et si bien que nous eûmes envie de créer un atelier d’écriture slam. Pour lire et écrire nos propres paroles. Cet atelier permis ensuite de nous produire sur scène, lors de la fête de quartier de Juin 2013. » Carol

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